• Mère (6ème)

    Elle avait aussi ses fleurs et ses plantes vertes et cactus. Ma jeune sœur est pareille. Elle est la copie conforme de ma mère et en a les défauts amplifiés (surtout, elle est catégorique.) Elle a « la main verte » et est envahie de pots de plantes et de fleurs autour de sa maison ou dans les massifs où elles poussent et fleurissent à l’envi. Tout ce qu'elle met en terre prend racine et grandit comme par miracle. Pour ne pas la contrarier peut-être ! En tous les cas c'est admirable (sauf qu’aujourd’hui il y a des lapins sauvages et des chevreuils parfois, qui ont proliféré tout autour et qui viennent lui manger ses fleurs en premier et tout ce qu’ils peuvent en plus comme de jeunes arbres.)

    Pour moi, c'est différent. J'ai quelques plantes vertes mais très peu. Et je ne les réussis pas tout le temps. Ou bien il faut qu'elles ne soient pas fragiles. J'évite le contact de la terre qui me sèche les mains et me met mal à l’aise. J'aime bien planter des fleurs mais le moins possible car je ne peux pas suivre ensuite. Et quand c'est planté, il faut s'y tenir, désherber, arroser, entretenir.

    Le lagestroaemia que nous lui avons donné a très bien poussé chez elle. Alors que la demi-douzaine d'autres que nous avions plantés chez nous sont morts les uns après les autres et il n'en reste aucun. Sauf de petites repousses qui sont devenues au fil des ans de gros arbustes qui me font quand même de très belles fleurs en août, chaque année…

    Il y avait aussi, à la maison familiale de mon enfance, les animaux domestiques : les chats surtout, tous des femelles. Elles furent quatre en même temps. Pour madame Mère, elles étaient là pour manger les souris. Heureusement, il n’y avait pas de voisins proches qu’ils pouvaient déranger. La route était assez loin aussi. Il fallait les laisser dehors tout le temps et leur donner peu à manger pour qu'elles soient attirées à chasser.

    Il y en avait en pagaille des souris. Les parcs à animaux avec le grain et le foin et l'usine avec la sciure ou les copeaux, les attiraient et leur procuraient des endroits nombreux pour faire leurs nids. Des milliers de cachettes où elles pouvaient pulluler.

    Pour les chasser, quatre chats n'étaient pas de trop. On voyait toujours une ou deux de ces petites bêtes repoussantes, courir par-ci, par-là.

    Les chattes étaient efficaces et s'acquittaient bien de leur tâche. Mais elles ajoutaient aussi à leur menu des oiseaux dont elles étaient friandes, ce qui me plaisait beaucoup moins ! Les chats sont de terribles prédateurs et les oiseaux en pâtissent.

    Ces minettes sont les plus beaux souvenirs de mon enfance et de mon adolescence. Je n'avais pas grand-chose en général et en particulier, je manquais beaucoup d’affection. Elles m'apportaient tout : les câlins, les mamours, les caresses, les ronrons et leurs regards énamourés qui me donnaient tant de joie. Rien qu’à l’écrire, je les revois et cela m’attendrit. Il y eut plusieurs générations. Je me souviens en particulier de l’Isabelle, la blanche et noire, l’angora et d’autres (dont une petite blanche et noire qui se fit attraper par une voiture et que j’arrivais à sauver par mon amour et des soins attentifs…)

    Nous étions le plus souvent possible ensemble dehors car il n'était pas question qu'elles entrent dans la maison. Interdit. Je m'asseyais devant la porte et elles arrivaient sur mes genoux, autour de moi et se mettaient à ronronner. Je ne faisais pas un pas sans que l'une ou l'autre me suive. J'aimais moins la période de chasse amoureuse où elles faisaient un terrible raffut avec les mâles qui venaient. Cela me déplaisait considérablement. J'ouvrais mes contrevents en pleine nuit et les chassais en leur lançant des morceaux de bois. Je devais aller les ramasser le lendemain. L'une d'entre elles fit même ses chatons, une année, dans l'armoire de ma chambre.

    Madame Mère m'appelait « la mère-chats » ce qui était un compliment pour moi, même si elle le disait avec un certain mépris. Elle aurait bien pu dire n'importe quoi. Rien n'aurait pu m'empêcher d'aimer mes minettes. Je manquais tellement d’amour !

     

    BONNE LECTURE

    L Y D I A


  • Commentaires

    1
    Samedi 5 Avril 2014 à 04:00
    vivrenchine

    Bonjour Lydia

    Je te souhaite un très bon samedi Nos amitiés

    Qing&René

    http://mandarinsgz.canalblog.com

    2
    Samedi 5 Avril 2014 à 19:18

    Coucou Lydia--------

    Merci de ton passage-------moi aussi---ca m'a fait plaisir de te revoir---------

    Gros bisous--------

    3
    Samedi 5 Avril 2014 à 19:59

    ta sœur avait du mérite

    tout le monde n'a pas la main verte

    le plus souvent ce que je plante ne poussent pas (sourires)

    mais je continue à aimer les plantes

    tu gardes d'excellents souvenirs quant aux minettes

    c'est toujours un plaisir de voir chasser les chats

    je te souhaite une excellente fin de journée

    très bon weekend

    ti bo

     

    4
    lianne
    Samedi 5 Avril 2014 à 21:33

    Je vois que ton enfance n'a pas été toute rose ,je sais un peu ce que c'est car ma mère n'était pas câline non plus et j'en ai souffert aussi enfin tout ça c'est du passé .J'ai rattrapé mon retard de lecture mais je n'ai pas trouvé le N° 1 .Bonne soirée Bisous

    5
    Dimanche 6 Avril 2014 à 15:29
    Ailonuages

    L'éloignement fait que ma maman me manque, mes hommes au lycée ou au travail, font que lorsque je suis seule, le chat et le lapinou de la maison me mettent du baume au coeur, j'ai tendance à dire que les animaux m'ont souvent sauvé le moral. Je comprends donc ton attachement à ces petits amours qui ne déçoivent jamais. Bisous Lydia

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