• Des graines de paix comme les étoiles qui dansent

    Persistez, dis-je, à cueillir les fleurs de l'amour
    comme les boutons des roses blanches
    d'un jardin de septembre.

    Persistez, dis-je, à aimer les feuilles d'olivier
    comme l'espoir sur de tendres branches
    dans les champs couleur d'ambre.

    Persistez, dis-je, à semer les graines de paix
    contre toute violence comme les étoiles qui dansent
    dans le gris de nuit.

     

     

    Poème de Jacques VOS  - offert le 21 septembre 2007

    Ce poème aujourd'hui, je vous l'offre pour sa douceur,

    Et je vous la souhaite de tout mon coeur cette paix.

    L Y D I A


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  • Attente

    Monte, écureuil, monte au grand chêne,
    Sur la branche des cieux prochaine,
    Qui plie et tremble comme un jonc.
    Cigogne, aux vieilles tours fidèle,
    Oh ! vole et monte à tire-d'aile
    De l'église à la citadelle,
    Du haut clocher au grand donjon.

    Vieux aigle, monte de ton aire
    A la montagne centenaire
    Que blanchit l'hiver éternel.
    Et toi qu'en ta couche inquiète
    Jamais l'aube ne vit muette,
    Monte, monte, vive alouette,
    Vive alouette, monte au ciel !

    Et maintenant, du haut de l'arbre,
    Des flèches de la tour de marbre,
    Du grand mont, du ciel enflammé,
    A l'horizon, parmi la brume,
    Voyez-vous flotter une plume
    Et courir un cheval qui fume,
    Et revenir mon bien-aimé ?

    Victor Hugo

    Gif, Emoticone ecureuils
                                                         
    cigogne enfant
     http://www.clipart-fr.com/clipart.php?mot=cigogne


    Jolie poème de ce cher Victor

    A bientôt ;
    Lydia

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  • "Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

     Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,

     Et que de l'horizon, embrassant tout le cercle

     Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits.

     

    "Quand la terre est changée en un cachot humide,

     Où l'espérance, comme une chauve-souris,

     S'en va battant les murs de son aile timide

     Et se cognant la tête à des plafonds pourris.

     

    "Quand la pluie étalant ses immenses trainées,

     D'une vaste prison imite les barreaux.

     Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées

     Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux.

     

    "Des cloches tout à coup sautent avec furie

     Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,

     Ainsi que des esprits errants et sans patrie

     Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

     

    "Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,

     Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir

     Vaincu pleure et l'Angoisse atroce, despotique,

     Sur mon crâne incliné, plante son drapeau noir.

     

    de : Charles Baudelaire (les fleurs du mal)


    Ce poème est bien assorti, je trouve, au temps de pluie, de grisaille, de tristesse et d'humidité qui est le nôtre actuellement..

     

    photo



     


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  • ECRIVAIN CHERCHANT REALISATEUR (pour TOUS MES  livres dont le 1er chapitre est présenté sur ce blog)

    L'ERMITE DE SAINT-PAUL VILLAGE (1ER CHAPITRE)

    PROLOGUE

     

    Ce matin-là, dès qu'il mit le nez dehors pour voir comment se présentait la journée, Pierre perçut un changement dans l'air, la couleur du ciel, l'ambiance générale. Le ciel avait des nuances étranges allant du violet au rouge passant par le bleu, le vert, le jaune et l'orangé. La palette de l'arc-en-ciel posée sur les nuages. L'air parfumé et léger semblait l’avertir d'un événement à venir.

    Il ressentit une sensation inconnue, un état de grâce qui lui fit dire tout haut : « Ce jour ne sera pas comme les autres. Il se passera quelque chose d'important avant ce soir. »

    Puis il entra dans sa cuisine et prépara son petit déjeuner. Quand il eut fini, il retourna dans le salon, laissa la porte en verre extérieure ouverte et se mit en devoir de ranger et de nettoyer avec plus de soin que d'habitude, sans bien se rendre compte qu'il agissait comme s'il attendait quelqu'un. En milieu d'après-midi il alluma le feu dans la cheminée et l’alimenta...

                                               1

     

    Ce même après-midi...

    L'horloge de l'église égrenait les cinq coups de l'heure d'été lorsque le jeune homme entra, défait, titubant, dans Saint-Paul Village. Les six kilomètres arpentés depuis la gare l'avaient desséché. Ses mollets étaient de plomb, sa soif intenable.

    Il se dépêcha de questionner la personne qui croisait sa route à ce moment-là mais qui, pas plus que les autres, n'avait l'air de savoir ou ne voulait pas donner de réponse et préférait se taire. Elle passa son chemin en le regardant d'un drôle d'air, le laissant pantois.

    « Que se passe-t-il, aurais-je l'air d'un martien ? Si toutefois ils savent comment c'est fait dans ce bled ! Ou bien j'ai l'air d'un zombi. Ce serait plus vraisemblable : je ne peux plus me traîner, je nage dans mes vêtements, je suis devenu l'ombre de moi-même »... Et son désarroi monta d’un cran.

    La température, douce en ce début de mai, l'après-midi ensoleillé, les rares nuages effilochés dans le grand ciel bleu formaient pourtant un tableau idyllique... Un banc de pierre moussue, dont le fondement se confondait avec les racines du chêne plusieurs fois centenaire contre lequel il s'abritait, s'offrait à lui. Il s'y laissa choir de tout son poids plume et fut de nouveau la proie de ses douloureux souvenirs, qui martelaient son cerveau jusqu'à le réduire en bouillie. Il était tout près de s'évanouir.

    Dans un flash il revit, aussi nettement que s'il y était, les bières plombées qui, l'avait-on assuré, contenaient les restes de ses parents. Il les avait accompagnés au cimetière la semaine précédente. Les jours écoulés, avant que les cercueils soient rapatriés, lui avaient parus une éternité qu'il avait passée, prostré, à attendre.

    D'une voix grave, le speaker avait annoncé l'évènement tragique : « Un avion sénégalais s'est écrasé au décollage, il n'y a aucun survivant. » Si, au départ, il n'avait pas prêté attention à cette information, en apparence anodine, par la suite, elle avait percuté dans sa tête un tapage à grand renfort de boum-boum !

    Il avait pensé alors : « Ils n'ont pas parlé de prendre un avion de ligne intérieure, cela ne les concerne pas. » Pour se rassurer, il se l'était répété. Mais, peu de temps après, le terrible appel téléphonique annonçant leur mort était tombé sur lui comme une chape de plomb. Depuis, une autre phrase revenait sans arrêt à son esprit : « Pas possible, ils ont dû décider cela au dernier moment. Comment expliquer sinon ? »

    Il redescendit sur terre après un brusque vol plané mental en apercevant une jolie petite fille en train de jouer à la marelle. Cette image rafraîchissante stoppa net le martèlement. Pour s'approcher d'elle, il rassembla ses forces et demanda d'une voix adoucie :

    - Pourrais-tu me dire, toi, où habite Monsieur Sapiens ?

    Elle sourit, ce qui acheva de le détendre. Il sourit en retour, rassuré. Aucun doute, elle le connaissait. Il respira jusqu'à en avoir le tournis. Il reprenait du poil de la bête.

    - Suis-moi à distance.

    ...Et elle partit en sautillant comme si elle avait déjà oublié les paroles prononcées, à la façon d'un enfant insouciant...

    Il s'arrêta devant une vitrine où son reflet confirma qu'il avait une mine de déterré. Il se détourna, effrayé, et pensa aux mystères qui entouraient ce village étrange. Lui, qui ne connaissait que Paris, était à cent lieues d'imaginer l'esprit particulier aux petites bourgades. L'homme qu'il voulait rencontrer se complaisait dans un anonymat mal perçu par les villageois. Aussi refusaient-ils de donner la moindre information sur lui.

    Un regard de côté lui apprit que la fillette avait tourné à gauche dans une rue en pente. « Elle est ma seule chance, c'est elle qui va me conduire jusqu'à cet homme, je ne dois pas la laisser échapper. » Aussitôt, il accéléra le pas pour la rejoindre.

    Le matin même, il était entré pour mettre de l'ordre dans le cabinet de travail de l'appartement de ses parents. Sur le bureau, parmi un tas de papiers, Dieu seul sait pourquoi, il avait extrait cette carte de visite et pas une autre.

    Le bristol écru avait attiré son regard. Il était doux au toucher. L'impression, en noir brillant et en relief, l'intrigua. Il lut au recto : « M. Sapiens, philosophe, Saint-Paul Village. » De sa belle écriture, son père avait ajouté au verso et au stylo vert : « Sage érudit pouvant être bienfaisant dans cas graves. Pas facile à aborder, vit à l'écart au fond d'un village éloigné de Touraine. »

    Il s'était moqué parfois de la manie qu'avait son père de tout annoter. Aujourd'hui, ces mots tombaient à pic et il les apprécia : « Et si je devais ma survie à ce nom imprimé là ? Je ne suis plus qu'un wagon sans locomotive. Je dois me raccrocher à quelqu'un. Aller à la rencontre de cet homme peut être une excellente idée. Il pourra sûrement m'aider. »

    Sans plus réfléchir, il prépara un léger bagage et se rendit à la gare où il prit un premier train pour Tours et un deuxième pour la gare la plus proche de Saint-Paul Village.

    La tresse blonde avait disparu dans la ruelle qui descend vers le fleuve. Il s'empressa de prendre le même chemin à sa suite et la trouva occupée à faire des ricochets à la surface de l'eau. Il l'observa un moment. Elle ne réussissait pas à tous les coups mais elle persévérait et recommençait en améliorant sa technique. Lydie ne perdait pas un seul instant de ses journées, n'avait peur de rien, s'intéressait à tout.

    Il se baissa près d'elle, crut qu'elle ne l'avait pas vu et l'entendit murmurer :

    - Longe la rivière par-là jusqu'au tunnel. Elle joignit le geste à la parole et montra la direction à l’aide de sa main fine. Traverse-le. Continue à marcher un moment, tourne à gauche et descends. Sa maison est là dans une ancienne carrière de tuffeau. La porte d'entrée est en verre. Frappe cinq coups, mon parrain t'ouvrira car il saura que c'est moi qui t'envoie.

    Il la remercia et prit le chemin qu'elle avait montré. L'ombre des peupliers le rafraîchit. Des nuées d'insectes bougeaient de façon saccadée au-dessus du fleuve. Les poissons moucheronnaient au ras de l'eau scintillante révélant une partie de cette vie grouillante cachée dans les profondeurs.

    Il eut subitement un coup au cœur en apercevant au loin un pêcheur et stoppa net. Il avait cru voir son père au bord de l'eau. Il chancela...

    « Mais non, ce n'est pas lui. Ce ne peut pas être lui ! Pourtant, rien ne me prouve que c'était bien mes parents dans les cercueils. Je ne les ai pas vus, je n'ai pas pu leur dire au revoir. D’ailleurs, ils étaient méconnaissables après l’incendie de l’avion. Comment l'aurais-je pu ? Jamais je ne pourrai être sûr et c'est bien dommage. »

    Il n'était certain que d'une chose : leur départ. Il les avait accompagnés à l'aéroport et avait attendu que l'avion décolle pour s'en aller. Il avait reçu ensuite une carte postale écrite de la main de sa mère et qui, par dérision du sort, était arrivée après les obsèques, décuplant sa peine. Et ils s'étaient évanouis dans la nature pour toujours...

    Il traversa le tunnel, marcha, tourna à gauche, descendit et arriva devant une haute et large falaise en calcaire tendre où, tout en haut, poussait la végétation. C’est ainsi que se présentent les habitations troglodytes. La porte en verre était devant lui, entrebâillée. Son index recourbé, prêt à frapper, il hésita quelques secondes :

    « Comment est cet homme et comment va-t-il me recevoir ? Mon père le connaissait bien si j'en juge par son commentaire sur la carte. Et il avait une bonne opinion de lui. Sa présence, invisible, m'a poussé à prendre ce carton et à le regarder de plus près. Alors, pourquoi m'inquiéter ? »

    Et il frappa cinq fois.

    Sans faire aucun bruit, l'homme apparut dans la semi-obscurité de l'entrée. Il était magnifique et le garçon resta béat devant sa chevelure épaisse et blanche si bien entretenue ; ses yeux marron très doux ; son air jeune et rassurant. Il était vêtu d'une tunique crème, lacée devant, et d'un pantalon noir. Le sage tel qu'il pouvait l'imaginer. Un nocturne de Chopin charma son oreille par une flopée de notes rapides.

    - Monsieur Sapiens ? Bonjour. Gontrand Mariaux. J'ai déniché cette carte dans le bureau de mon père. Cela m'a décidé à vous rendre visite.

    L'homme s'effaça pour laisser entrer ce visiteur qui lui inspirait une sorte de compassion sans qu'il sache pourquoi :

    - Je connais ce nom ! dit-il

    Il lut ce qui était écrit à la main, en vert, sur la carte que lui tendait le jeune homme et trouva ces mots très justes. Il sourit :

    - Vous avez eu une chance inouïe de rencontrer Lydie qui est ma filleule. Elle vous a transmis notre code secret sans lequel j'aurais été réticent à vous recevoir.

    Après l'éblouissante lumière du soleil au zénith, il cligna des yeux pour s'habituer à la pénombre où seul un spot halogène donnait un éclairage intime.

    - Il fait plus frais à l'intérieur. Installez-vous près de la cheminée. J'espère que l'ambiance et la chaleur du foyer vous plairont. Dois-je arrêter la musique ?

    - Surtout pas !

    Il s'assit dans le fauteuil et poussa un soupir de satisfaction. « Ouf ! Quel miracle de me trouver aussi bien ! Il était temps, je n'en pouvais plus ! » Les lueurs roses du brasier redonnaient un peu de couleur à son teint blafard.


    ET LE CIEL S'EMBRASA 
    (1er chapitre)

                                                                  1

     

             Quand elle vit la nouvelle, Lina fut touchée à mort par sa présence, son élégance, sa beauté. Car Gaëlle ne laisse personne insensible. Dès qu’elle paraît, elle éblouit ou elle agace. Elle soulève souvent une inimitié qu’elle ne désire pas et dont elle n’est ni consciente ni responsable.

                Donc, Lina eut mal : « Qu’est-ce que c’est que ça ? » Émit-elle entre ses dents, en regardant Gaëlle, et assez fort pour qu’elle entende. Elle n’était pas sourde et entendit ces mots qu’elle n’aima pas du tout car ils avaient été prononcés dans le seul but de la blesser.

                C’était douloureux pour Lina de se trouver face à une femme qui avait trop en sa faveur : minceur, élégance, blondeur, alors qu’elle-même n’en avait pas assez et qui allait  la narguer sous son nez, dans son propre bureau, tous les jours de l’année, faisant ressortir sa disgrâce dont elle faisait une idée fixe. Car Lina était persuadée d’avoir un physique ingrat. Aussi n’essayait-elle pas de s’arranger pour l’être moins. Après avoir marmonné entre ses dents, elle retourna s’asseoir furieuse.

                Devant cette attitude fermée, Gaëlle se sentit mal à l’aise comme chaque fois qu’elle déclenchait ce genre de réaction. Elle se demanda s’il fallait partir ou attendre que quelqu’un de plus humain vienne la délivrer. Car il était impensable de faire une nouvelle tentative auprès de ce butoir qui avait d’ailleurs baissé le rideau sans autre forme de procès.

                Gaëlle pensa que si elle s’en allait, elle risquerait bien de ne plus avoir la moindre proposition d’emploi avant longtemps. Les agences d’intérim n’aiment pas que l’on ait le toupet de se montrer difficiles ou de faire des manières. Sauf si l’on a une raison valable à opposer ou si l’on est parmi leurs préférées. Une secrétaire de perdue n’est pas un problème pour eux. De nouvelles viennent se prosterner devant leur bureau tous les jours et elles adorent ça, les filles de l’accueil. Elle aimerait bien se remettre à travailler sans tarder. Ce poste de secrétaire commerciale, si elle pouvait l’obtenir, serait le bienvenu et lui assurerait une stabilité à laquelle elle aspire fort.

                Cela fait déjà quelques temps qu’elle vit de petits remplacements : une semaine par-ci, une semaine par-là, voire même un jour ou deux, ne sont pas très rémunérateurs ni très encourageants. Si elle en retire un avantage, c’est celui de rencontrer des personnes nouvelles de temps en temps intéressantes, de temps en temps amicales, mais toujours éphémères. N’était la tête de cochon de cette fille revêche, sans charme ni attrait qui l’avait repoussée d’emblée, l’endroit lui convenait.

                Gaëlle était plantée là depuis un bon moment. Elle s’était presque momifiée, n’osant pas bouger le petit doigt de peur de déclencher un cataclysme, lorsqu’arriva un homme vêtu de l’habituel costume-cravate sombre. Il lui demanda, avec une certaine amabilité et un rien d’ironie :

    Que faites-vous debout dans le couloir, madame ? Vous désirez prendre racine ?

     

    Gaëlle sourit et ouvrit la bouche pour répondre, quand l’homme, au même moment, poussa la porte de son bureau et lui offrit d’entrer et de s’asseoir :

    Seriez-vous la secrétaire que j’attends ?

    Oui ! Je suis Gaëlle Typée.

    Gonzague Cristalis, directeur commercial. Pouvez-vous commencer aujourd’hui ?

    Je suis venue dans cette intention.

    Très bien. Vous allez vous installer dans le bureau d’à côté, avec la jeune femme brune que vous avez dû apercevoir.

    Gaëlle eût préféré qu’il l’envoyât dans un autre bureau. L’idée de devoir côtoyer une personne aussi antipathique que celle-là ne l’emballait pas. Elle sentit, sans savoir pourquoi, que cela allait lui poser des tas de problèmes. Mais elle n’avait pas le choix et la perspective d’avoir cette tête haineuse toute la journée devant les yeux, lui donnait des frissons des plus désagréables…

    Monsieur Cristalis expliqua à Gaëlle le fonctionnement de la société et ce qu’il attendait d’elle. Il se leva et l’entraîna à sa suite dans les couloirs afin de la présenter au personnel. Quand ce fut fait, il l’a raccompagna à la place qu’il lui avait attribuée et la présenta à Lina Lary. Celle-ci ne prit même pas la peine de lever le nez de son bureau.

    Ne vous inquiétez pas. Lina se donne l’air méchant mais elle ne l’est pas.

    Gaëlle pensa que cela restait à voir. Sa première impression est en général la meilleure. Si elle s’y tient, elle ne fait pas d’erreur. Il lui arrivait, parfois, de se laisser influencer par certains bons aspects de la personne  en question, soit par un sourire ou une bonne parole. Cela lui retombait dessus au moment où elle s’y attendait le moins et elle s’en mordait les doigts. Car Gaëlle pressentait que cette femme pouvait être mauvaise. Peut-être même pire que cela. Et elle décida de s’accrocher à cette sensation très forte et de s’en souvenir tous les jours, vivre dans la méfiance et éviter de faire des confidences à qui que ce soit dans cette société. Ou au moins, tant qu’elle ignorerait tout des rapports de ces gens entre eux.

                La journée passa dans l’euphorie de la nouveauté. Gaëlle était satisfaite. Elle avait accompli un bon travail et était persuadée que son directeur serait satisfait. Elle quitta le bureau sereine et gonflée à bloc.

    Après avoir fait quelques achats, elle rentra dans son joli intérieur garni avec les meubles qu’elle aimait et qui étaient les siens. Elle les avait fait venir de Bordeaux où son mari avait bien voulu les descendre du grenier où il les avait relégués. Il avait bien voulu aussi les emballer et les envoyer par la Sernam, sans aucun regret car il avait eu envie, à une époque, de les donner à Emmaüs.

    Elle avait retrouvé son âme de jeune fille à pouvoir vivre parmi les antiquités de ses parents dont son mari l’avait privée un temps. Elle avait ainsi récupéré une partie d’elle-même trop longtemps occultée. Petit à petit, elle avait complété son décor par une lampe de chevet, puis une autre, des rideaux pour les fenêtres et quelques autres objets. Son doux nid s’était peu à peu trouvé personnalité à son image.

    Une fois entrée chez elle, elle poussa un soupir d’aise. C’était calme et intime. Elle trouvait là la paix et la sérénité nécessaires à son équilibre. Elle se déshabilla, passa une chemise de nuit en coton blanc et se glissa dans son lit frais avec un livre et le plateau-repas du soir, léger. Le visage de Lina s’estompa peu à peu, laissant remonter les souvenirs récents…

     

     

     

    LES SEPT PETALES DE LA ROSE (1er chapitre) 

     

    PROLOGUE

     

     

    Ce roman, de pure fiction, raconte sept ans de la vie d’Armelle qu’elle aurait pu passer dans une entreprise, ainsi que les évènements probables entourant cette période ou des périodes antérieures imaginées.

     

    Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé serait fortuite et pure coïncidence.

     

    Vous trouverez dans ce roman ce que les Espagnols appellent : la « Familia politica » ou, en français : la famille du conjoint. Je trouve ce terme plus approprié au nôtre : « belle-famille » dont certaines sont avantagées par le terme « belle ».

     

     

                                                                    1

     

    – Armelle, il y a eu un malheur.

    C’est par cette petite phrase qu’Armelle fut accueillie par Vicky à son retour du bureau, qui avait eu la gentillesse, ce jeudi-là, de garder ses deux fils car elle était en panne de gardienne.

    Ce même jour, son autre belle-sœur, Elsa, lui avait refusé d’un ton sec, ennuyée qu’elle soit allée lui demander un tel service qu’elle ne désirait pas lui rendre plus qu’aucun autre, pressée de la voir repartir vers d’autres cieux avec ses fils sous les bras, soulagée de la voir remonter dans sa voiture, démarrer et disparaître de sa vue.

    Elle craignait ses enfants qui n’étaient ni tranquilles ni commodes, et avait un sacré « à priori » contre eux. Par certains côtés, cela pouvait se comprendre. Elsa aimait critiquer Armelle. C’était son plaisir. Un besoin qui la possédait de lui faire des reproches acides à chacune de ses visites. Peut-être même venait-elle chez elle exprès pour lui en faire. Car, outre les reproches qu’elle lui fit, il y a ceux qu’elle ne lui fit pas et qui restent dans sa mémoire vive, près à ressortir au bon moment.

    Ses attaques portaient, en général, sur la façon dont elle élevait ses enfants. Chaque fois qu’elle le pouvait, Elsa lui reprochait de leur laisser faire tout ce qu’ils voulaient, de les élever comme des sauvages, ce qui était faux. Le moindre de ses défauts n’était pas le laxisme. Elle élevait ses enfants du mieux qu’elle le pouvait et avec une grande conscience. Elle était sévère avec eux, du moins autant que le permettait leur bonne volonté, ce dont ils ne regorgeaient pas. Elle ne leur laissait faire que le strict minimum mais ils en prenaient plus évidemment. Pas possible de faire mieux. Il fallait bien les laisser vivre et elle ne pouvait changer leur personnalité ! Elsa, elle-même, malgré ce qu’elle prétendait, ne faisait pas mieux avec ses filles.

    Entre autres, elle admonesta vertement Armelle le jour où elle alla la voir à la clinique pour la naissance de sa première fille. Elle avait eu le malheur de lui expliquer que, si elle était là, c’était parce que son frère avait bien voulu garder ses fils et elle avait osé ajouter : « Pour une fois. »

    Elle n’aurait jamais dû faire une chose pareille. Pensez-donc ! Il fallait mesurer ses paroles et penser à l’avance à l’impact de trois mots « minuscules et anodins » qui furent de trop. Armelle avait osé toucher à quelques cheveux du frère d’Elsa, ce que celle-ci ne pouvait supporter ni accepter. Montée comme elle l’était à son égard, elle l’attaqua sans faillir. Les familles nombreuses sont des tribus et toucher à l’un d’entre eux blesse les autres aussitôt. Ils sont unis par d’invisibles liens affectifs puissants. Elsa ne put admettre ni supporter qu’Armelle puisse critiquer, même un tout petit peu, son mari, le frère d’Elsa par conséquent. Elle ne savait pas ce qu’il lui faisait vivre car elle ne vivait pas avec eux. Personne, d’ailleurs, ne l’a jamais su ni n’aurait pu s’en douter. Il a toujours été si charmant à l’extérieur, ses sourires, sa gentillesse et tous les efforts qu’il consentait à faire pour plaire aux uns et aux autres étaient payants et lui apportait l’affection de tous… Alors, pensez ! Si jamais il arrivait à Armelle, avec ses gros sabots, de venir dire que son mari n’était pas gentil, les gens seraient prêts à la lyncher…

    Elle n’en parla donc pas. Il valait mieux. Encore aujourd’hui, si elle essaie de le dire, quand ça l’étouffe trop, personne n’est prêt à en croire un mot. Elle est condamnée au silence éternel, à jouer l’hypocrisie par rapport à toute sa vie où la chance a déserté, condamnée à se taire et à subir. Par exemple, il y a aussi ce samedi de l’anniversaire de Louise, où Soline avait dit que ses beaux-parents ne s’étaient pas mêlés de ses affaires. Armelle eut le malheur de dire : « Pourquoi, alors, se sont-ils mêlés des miennes ? »

    Armelle n’aurait pas dû dire ces mots qui déclenchèrent la fureur d’Elsa dans le but de venger ses parents.

    Armelle lui répondit en bafouillant : « Tu es gonflée. » Mais ce fut tout. Maigre défense. En fait, aucune défense n’existe. Elsa n’est pourtant pas vraiment mauvaise et, même si elle était devenue mieux, eh bien ! En fait, ce n’était qu’un état provisoire prêt à renaître.

    Le nerf de la guerre est là : vivre avec les gens, afin de les connaître vraiment, savoir ce qu’ils valent et jusqu’où ils peuvent aller. Mais vivre en tant que couple s’entend, c’est-à-dire : « Jour et nuit » avec les problèmes de couple et d’enfants, de ménage, de courses, de cuisine, les problèmes d’entente, les problèmes de responsabilités. Non pas vivre quelques heures de travail ou de distractions par-ci par-là qui changent tout et ne sont pas représentatifs. Certains hommes sont ainsi. Très sociables, ils montrent une bonne figure à l’extérieur. Tellement bonne d’ailleurs que, en ce qui concerne le mari d’Armelle, les gens vont jusqu’à l’envier elle d’avoir un mari merveilleux…

    Ce jour-là, j’avais osé dire quelques mots qui reflétaient la simple réalité, sans réfléchir que ça allait déclencher un drame. Pour elle, que mon mari ne veuille pas garder les enfants était un fait habituel. Il ne voulait rien faire pour eux : les prendre dans ses bras avant ou après la tétée, leur changer une couche ou leur donner un biberon. En fait, il ne voulait pas s’en occuper. Il s’y opposait en disant : « C’est ton travail. » Et Armelle comprenait qu’il voulait dire : « Ce n’est pas mon travail d’homme et je ne le ferai pas car cela me rabaisserait. » Il faut dire qu’à cette époque-là, beaucoup d’hommes étaient dans ce cas. Ce n’était pas la mode, comme ça l’est aujourd’hui où les jeunes hommes sont des nounous, des cuisinières, des repasseuses et d’autres choses encore au féminin. En définitive, peu de choses furent de son fait. Il la laissa bien prendre tout en mains : responsabilités, problèmes, soucis de tous ordres, tenue du budget, serré et difficile, conduite des enfants au sport, chez le dentiste, le médecin, tout passait par elle et par elle seule. Lui, pendant ce temps-là, vivait tranquille et sans souci. Il pratiquait les distractions qui lui plaisaient, sans s’occuper de rien d’autre : la chasse en premier lieu, la pêche, le jardin (qui était un bon alibi pour l’exonérer du reste) et s’en aller rendre visite à sa mère ou à ses sœurs, très souvent, laissant Armelle se dépatouiller toute seule... Dès qu’il était déficient dans un domaine, elle prenait le relais sans discuter. Ce fait se reproduisit de nombreuses fois.

    Non seulement il ne s’occupait pas des enfants et laissait sa femme à ses « obligations » mais, une fois, il lui arriva d’entrer dans la cuisine et, de colère (pourquoi la colère ? nul ne pourrait le dire) mais de colère il envoya balader la chaise haute où se trouvait mon bébé de 15 mois, Franck. Celle-ci tomba au sol et, Dieu merci, l’enfant était toujours assis dessus quand elle arriva par terre. Il n’eut pas de mal ni aucun bleu car il ne se cogna nulle part. Ce jour-là, cet homme aurait pu tuer son propre fils par un simple mouvement brutal et inexpliqué pas plus que justifié. Rien, en effet, ne s’était présenté pour dire qu’il avait raison d’agir ainsi. Armelle n’avait commis aucune faute et n’était coupable de rien. D’ailleurs, même si ça avait été le cas, quelle excuse aurait-il pu avoir pour faire un tel geste, monstrueux ?

    Aussi, qu’il ait bien voulu s’investir ce jour-là était un évènement digne d’être signalé. Si Armelle avait mal choisi son moment, elle ne pouvait pourtant rien dire d’autre que : « Pour une fois » puisque ce n’était pas la deuxième et encore moins la troisième fois à cette époque. Si elle avait pensé qu’Elsa lui balancerait sur la tête de telles méchancetés, elle se serait tue et même elle ne se serait pas dérangée du tout pour aller à la clinique. Après tout, elle n’avait pas que ça à faire. Mais comment aurait-elle pu le savoir ? Elle ne la connaissait pas assez. De plus, elle était sans malice avec elle et prête à l’aimer, elle et les siens. Elle ne fut pas payée de retour. Ses belles-sœurs ne désiraient qu’être dures et, dans ce domaine, elles gagnèrent à tous les coups.

    Annie m’attaqua de façon agressive. Quels mots me lança-t-elle à ce moment-là à la figure ? Je ne s’en souviens plus. Je sais seulement que, dès que je l’entendis, je pris mes jambes à mon cou et partis en pleurant, non sans lui avoir murmuré auparavant : « Si j’avais su ce qui m’attendait, je serais restée chez moi, et n’aurais pas eu tous ces problèmes ni cassé les pieds de ton frère pour qu’il veuille bien garder les enfants alors que ça l’ennuyait. S’il a fait cet effort, c’est pour toi. »

    Le plus vite possible, elle fut hors de la clinique et arriva, liquide, à la porte de sortie. De plus, il pleuvait et, quand elle monta dans sa voiture, contrariée et déprimée pour un bon bout de temps, elle dégoulinait à cause de l’eau qui tombait à pleins seaux et de ses larmes qui se déversaient de ses yeux, non moins abondantes. L’eau pure du ciel rinça l’eau salée de ses yeux et c’est une femme lavée de sa honte qui rentra chez elle. Par contre, elle avait des frissons partout et couvait déjà quelque chose.

    Quand elle narra ces faits à son mari, il ne réagit pas. Il ne la plaignit pas, ne fit aucune réflexion contre sa sœur. Elle aurait apprécié qu’il lui téléphonât pour la réprimander. C’eut été le minimum. Mais il ne prit jamais sa défense. Il était lâche, ce qui est la caractéristique de pas mal d’hommes, et plus favorable à sa tribu qu’à elle. Cela ne l’arrangea jamais.

     

     

    LA FAILLITE  (1er chapitre)

     

                                                                           1

     

     

           Le clochard s’éveilla tout courbatu. Il avait dormi sur un banc et l’inconfort lui avait moulu le dos. Il prit sa guitare sous le banc, le seul article que lui avait laissé l’huissier et joua quelques notes pour occuper son esprit, tromper sa faim et son envie d’un petit déjeuner.

            La lune n’allait pas tarder à disparaître à l’horizon. Il ne faisait pas jour encore mais il y voyait assez pour écrire quelques mots sur le cahier que lui avait donné un enfant quelques jours auparavant. Gentil garçon qui avait déjà du cœur à son âge. Il voyait encore devant lui cet enfant avec ses grands yeux noirs qui lui avait dit :

                    –    Pourquoi tu as l’air triste monsieur ? 

    Parce que je n’ai plus de maison. Je dois vivre dehors désormais. Je n’ai plus rien, juste cette guitare. 

    Tu peux me jouer une musique ?

          Aussitôt il s’exécuta et lui joua un petit air. Les yeux de l’enfant s’arrondirent de joie en entendant ces quelques accords.

    Tu es gentil monsieur. J’ai beaucoup de peine de te savoir à dormir dans la nuit. Je vais te donner un cahier. Ma gentille maman m’en a acheté deux. Tiens voilà. Ainsi tu te souviendras de moi et quand tu seras trop triste, tu pourras y écrire dedans.

    Merci mon enfant, comment t’appelles-tu ?

    Quentin. Au revoir monsieur. Je reviendrai te voir, d’accord ?

    D’accord Quentin. A bientôt.

           Le stylo trouvé la veille allait lui permettre de passer des moments de « presque joie. » En effet, écrire lui était aussi indispensable que l’air qu’il respirait. Et en ce moment, de l’air, il en respirait. Il n’avait plus que ça d’ailleurs : de l’air ! le ventre vide, les poches vides…

           Un pot de yaourt vide traînait dans le jardin tout proche. Quelques autres objets, signes de la société de consommation, salissaient le sol autour du bassin. Les nantis sont ainsi. Ils jettent tout partout. Et cela ne les gêne pas le moins du monde. Ils ont tout ; ils peuvent donc se permettre de salir, polluer, jeter ! C’est ainsi qu’ils peuvent montrer leur aisance. Que leur importe, ils savent que les employés au nettoyage de la ville les ramasseront. Pauvres ères ! Le pire, c’est qu’ils disent que ce sont les clochards qui salissent !

           Il avait faim et l’odeur du fournil lui rappela le petit pain que lui avait donné la boulangère la veille. Pendant qu’il le mangeait, il aurait pu, en fermant les yeux, se croire au paradis (enfin le paradis des clochards si l’on peut dire, du moins quand ils ont quelque chose de bon à manger ou à boire. Pas celui que l’on s’imagine.) Mais à ce jour tout lui manquait.

           Le réveil n’était plus nécessaire comme au temps où il devait se lever tôt pour aller installer des salles de bains de luxe chez des gens aisés ou même riches, mais qui oubliaient de payer la plupart du temps. Sortir de son lit douillet était alors difficile.

           Aujourd’hui, l’inconfort, le froid du matin et les tortures de son estomac vide se chargeaient de lui rappeler qu’il avait dormi dehors, qu’il n’avait plus rien, qu’il n’avait pas encore appris à quêter et que le café chaud, qui n’arriverait pas, allait lui manquer cruellement (il aimait tant le café du matin, à la folie.) Il se rassura en pensant qu’il n’était pas dans un désert et que quelque bonne âme n’allait pas tarder à venir à son secours.

           Il entendit un piano, ou bien était-ce son imagination qui commençait à lui jouer de drôles de tours ? Quand le jour serait levé, il irait traîner dans le souk, il trouverait bien quelque chose à porter à sa bouche et qui sait, avec un peu de chance, un café chaud lui serait-il offert…

           Il entendit aussi le jardinier de la grande maison, là devant lui, qui roulait sa brouette sur le chemin bitumé de son jardin. Les feuilles déjà tombées à ramasser, les géraniums qu’il allait falloir rentrer et il se prit à rêver qu’il était un géranium et qu’on le mettait au chaud dans une serre…

     

     Tous ces livres ont été écrits par Lydia CHAMARIE

     

    EMAIL : chamarie@ymail.com

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Ce sera aujourd'hui ce joli sentiment dénué d'intérêt que je tenterai de traiter.

    Différente de l'amour et du désir,  elle se rapproche de l'affection.

    La tendresse est une forme d'attachement qui lie deux êtres sans qu'il existe entre eux d'élément de contrainte, telle que la passion pourrait en imposer. Elle transparait dans les gestes, le toucher, la la doueur, la délicatesse, l'attention portée aux besoins d'autrui, le regard, la voix, et constitue une forme de respect de l'autre ; elle se manifeste en effet par des démonstrations d'affection, telle que le câlin ou le baiser, par exemple. La tendresse permet de créer une relation d'affection, qui peut aller de la relation d'amitié à la relation amoureuse. Il est à noter qu'elle n'implique pourtant pas nécessairement de désir sensuel, attendu qu'elle peut être l'élément clé d'une relation familiale.

    Un besoin universel :

    En 1997, la revue philosophique mensuelle Culture en mouvement annonçait la publication d’un grand dossier portant le titre « Tendresse dans la Civilisation. » Comme alternative à une certaine interprétation du travail de Sigmund Freud, des psychiatres et des psychothérapeutes proclament haut et fort le besoin urgent d’introduire davantage de tendresse dans les relations entre les gens. Jacques Salomé fut parmi le premier à s'y consacrer en formant un bon nombre de personnes sur l'importance de la qualité des relations humaines.

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/48/Bouguereau_first_kiss.jpg

     

    Ce tendre baiser entre deux petits anges : peint par Bouguereau

     

    Daniel Guichard, de son côté, a superbement chanté "la tendresse".

     

    La tendresse :

    C'est la complicité

    D'une affection

    Chaque jour réinventée

    La sage volupté

    D'une passion

    Apprivoisée.

     

    Image du Blog lygane.centerblog.net

    ET BONNE SOIREE

    BONNE NUIT

    l y d i a

     


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