• 14 commentaires
  • Renoir, moment de paix

    Par Éric LIBIOT (L'Express), publié le 03/01/2013.

    Ce que Gilles Bourdos parvient à filmer, c'est le temps où tout bascule. Tout est en filigrane et c'est magnifique. 

     

    RENOIR - Film de Gilles Bourdos, en salles le 2 janvier.

    Et si tout était là, caché dans les dernières toiles que peint Auguste Renoir, planqué derrière les sourires timides d'un Jean Renoir à l'avenir indécis ou à l'ombre du regard fier d'Andrée, ultime modèle du peintre et bientôt femme du cinéaste. Le beau film deGilles Bourdos, intitulé Renoir, pour dire indifféremment le père ou le fils, révèle plus que ce moment de paix dans la vie d'une famille où l'un est au crépuscule de sa carrière et l'autre à peine intéressé par ce 7e art qui lui apportera la reconnaissance. Dans ces instants suspendus au soleil de la Provence, en 1915, des vies se jouent et se nouent sur la pointe des pieds. Ce que Gilles Bourdos parvient à filmer, c'est le temps où tout bascule: un père qui dit, à travers sa peinture, "essayer de retrouver l'enfance", un fils qui peine à devenir adulte à cause du poids trop lourd de la figure paternelle, tout est en filigrane et c'est magnifique. 

    Dans sa biographie de Jean Renoir, Pascal Mérigeau, cite un extrait de Ma vie et mes films, réflexions d'un homme autant que d'un cinéaste: "J'ai passé ma vie à tenter de déterminer l'influence de mon père sur moi, sautant de périodes où je faisais tout pour échapper à cette influence à d'autres où je me gavais de formules que je croyais tenir de lui." Tandis que Pascal Mérigeau, en un livre passionnant sur un XXe siècle dont le cinéma est le miroir et le témoin, dévoile un artiste qui joue sans cesse des ombres et des lumières de son existence et de sa légende, Gilles Bourdos met en scène un amour filial qui peine à se dire et une passion amoureuse qui oscille entre désir et intérêt. Il faut lire l'un et voir l'autre. 

    Il fut en son temps reproché à Auguste de ne peindre que des canotiers et des baigneuses, choses futiles pour un art si majeur. De même, Jean fut critiqué pour avoir filmé un marivaudage de classes dans "LA REGLE DU JEU." On sait bien aujourd'hui que la profondeur de leur travail, ainsi que le montre le film, se cache justement dans cette façon de peindre la vérité humaine dans la grande illusion du bonheur. 

    Renoir

     

     


    8 commentaires
  • De quoi parler autre que de la pluie ?

    Notre vie est rythmée par elle depuis de longues semaines maintenant.

    Si je pouvais, j'irais au soleil. Mais je ne peux, malheureusement.

    Mon corps est moulu par cette humidité pénétrante.

    Je rêve de l'été !

    Ce poème d'HUGO pour évoquer le réveil :

    -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-

     

    EFFETS DE REVEIL :

    On ouvre les yeux, rien ne remue ; on entend

    Au chevet de son lit la montre palpitant ;

    La fenêtre livide aux spectres est pareille.

    Pourquoi ? Parce qu'on s'est la veille réveillé

    Au même instant. Ainsi qu'un rouage rouillé

    Et vieilli, mais exact. L'âme a ses habitudes,

    L'heure appararaît, entrant, sortant, comme un passeur

    D'ombres, et notre esprit voit tout dans la noirceur ;

    Des pas sans but, des deuils sans fin, des maux sans nombre.

    Le rêve qu'on avait et qui tremblait dans l'ombre,

    S'ajuste à la pensée indistincte qu'on a.

    Tous les gouffres au bord desquels nous amena

    Ce fantôme appelé le Hasard, reparaissent ;

    Les mêmes visions redoutables s'y dressent

    Ici le précipice, ici l'écroulement

    Ici la chute, ici ce qui fuit, ce qui ment.

    Ce qui tue, et là-bas, dans l'âpre transparence,

    Les vagues bras levés de la pâle espérance,

    Comme on est triste ; on sent l'inexprimable effroi ;

    On croit avoir le mur du flambeau devant soi ;

    On médite, effaré par les choses possibles ;

    Toute rive s'efface. On voit les invisibles,

    Les absents, les manquants, cette morte, ce mort,

    On leur tend les mains. Ombre et songes. On se rendort !

    (14 septembre 1872)

    Voilà ce poème d'Hugo qui me plaît bien sur le réveil.

    BONNE JOURNEE

    L Y D I A


    11 commentaires
  • QUITTONS 2012 SANS REGRETS

     

    Demain 2013,

    Ne pas oublier le concert du Nouvel An en direct de Musikveiren

    Avec l'Orchestre philarmonique de Vienne dès 11 h 10 et jusqu'à 14 h.

    Pour ceux qui aiment, c'est beau !

    BONNE ET HEUREUSE NOUVELLE ANNEE.

    ET GROS BISOUS,

     

    L Y D I A


    13 commentaires
  • Image du Blog lespetitescroixdanaide.centerblog.net
    Source : lespetitescroixdanaide.centerblog.net sur centerblog.

     

    je vous souhaite : BON NOEL ET JOYEUX NOUVEL AN.

     

    Je pense à vous et vous dis à bientôt.

     

    L Y D I A


    5 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique