• Suite du 1er chapitre :

    On avait commencé à me prendre en grippe, surtout madame Mère, et cela ne changerait plus. Trop tard pour mon estomac aussi qui s'était fermé. C'est sûrement pour cette raison que je fus une petite fille maigrichonne à l'estomac délicat.

    Aussi parce que, si petite, je connus les alertes à la bombe, les levers en pleine nuit où, dans l'affolement, la famille courait se mettre à l'abri, moi, légère, transportée et enroulée dans une couverture avec frère, sœur aînée et voisins dans le blockhaus construit par les Allemands de l'autre côté de la route.

    Petit père, lui, préférait rester dehors pendant les bombardements pour profiter du spectacle, ce qui accroissait en nous une sourde angoisse. Il restait planté près de la maison à scruter le ciel et à tenter de profiter du spectacle qui pouvait être beau, j’en conviens, mais dangereux surtout. Heureusement, il n'y eut pas de problème pour lui. J'ai longtemps été nerveuse, peureuse, sensible.

    Pour allonger la sauce, madame Mère ajoutait à notre désarroi en nous menaçant de choses et d'autres. Comme de l’homme au béret bleu, que nous risquions de rencontrer si nous nous approchions de la route et qui nous emmènerait. Je suppose qu'il s'agissait des soldats allemands qui traînaient par là. Je ne les ai jamais vu et me demande encore de qui il pouvait bien s'agir. Peut-être était-ce une invention pour nous empêcher de s'approcher de la route qui était dangereuse déjà par elle-même.

    Je ne me sentais pas bien avec madame Mère qui me regardait toujours comme une bête curieuse avec son regard bleu-acier glacial qui me suspectait de tout. Ce regard, qu'elle posait sur moi, n'était pas tendre pour deux sous et me faisait comprendre son manque d'amour à mon égard. Elle ne me disait jamais rien de gentil ou d'affectueux. Sauf à me reprocher de n’être pas affectueuse moi-même ! Quel toupet ! Comment pouvait-elle me reprocher cela ? Elle ne faisait rien pour que je le sois, avec elle au moins. Comment alors, pouvait-elle s’étonner de cela ? Elle avait tout fait au contraire pour me repousser souvent et, un jour, comme ça, parce que ça lui plaisait, il aurait fallu que je lui manifeste de l’affection. C’était impossible pour moi. Elle m’avait fait trop de mal avec son attitude à mon égard, ses réflexions désobligeantes et ses mots... Elle m’avait bloquée définitivement.

    Toujours est-il qu'à cette époque, madame Mère décida que nous ne connaîtrions plus la faim. Et quand elle décidait, il fallait ! Pour elle c'était vraiment capital.


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  • Voici le chapitre "1" de mon livre écrit il y a quelques années mais pas publié.

    Je vais désormais en passer la plus grande partie par petits extraits.

    BONNE LECTURE ! 

     

                                                                     1

     

    Petit père, mobilisé quelques mois plus tôt, fut libéré pour deux raisons importantes : de santé d’abord. Il traînait une fièvre qui ne guérissait pas. De plus, il fut affecté spécial, comme d'autres, car son métier d'ébéniste/fabricant de meubles était une activité nécessaire pour la nation.

    C'est ainsi qu'il planta la petite graine (que Mère dut refuser au plus profond d’elle-même dès le départ) et que je vins au monde le 8 novembre de cette même année 1940. La guerre battait son plein ; les privations et les magouilles aussi. J'avais envie de vivre, pas de mourir, fut-ce de faim. C'est pour cela que mon petit estomac de bébé naissant qui voulait sa ration de lait, criait famine parce qu'il ne l'avait pas.

    Le lait, que madame Mère achetait à une vieille femme malhonnête et criminelle, était déjà coupé avec de l'eau pour l'allonger (il paraît que l'on dit : « Le mouiller » et que cela se fait encore de nos jours par des éleveurs peu scrupuleux et malhonnêtes.) J’ai lu cela dans un journal récent. Ceci est fait dans le but qu'il y en ait une plus grande quantité à vendre. Elle vendait ainsi, avec son lait, une certaine quantité d'eau. Les magouilleurs existeront toujours mais pendant la guerre ce fut pire, je pense.

    Elle savait bien pourtant, cette vieille sorcière de paysanne, que ma mère nourrissait un bébé avec ce lait et que ce qu'elle faisait était grave. Mais cela ne l'inquiéta pas outre mesure et elle continua son commerce illicite, en ne se souciant de rien. Qui sait quelle quantité d'eau elle y mettait ? Même les vieilles paysannes, pendant la guerre, pouvaient faire des actions infâmes. Il n’y a pas d’âge pour cela ni de question de sexe. Femme ou homme, jeune ou vieux, dans n'importe quelle activité, c'était même motif, même punition. Les femmes ne sont pas meilleures que les hommes, elles sont surtout plus dures, je l’ai constaté très souvent.

    Cela ne peut plus arriver maintenant avec les laits en poudre maternisés ou autres que les mères achètent en pharmacie ou en supermarché. Nous ne sommes plus en période de guerre non plus.

    Arrivée à la maison, madame Mère préparait mon biberon et coupait ce lait avec de l'eau comme cela se faisait naturellement pour tout nourrisson. Ainsi, je ne buvais plus que de l'eau coupée d’un peu de lait et là, j'exagère à peine.

    Je pleurai, criai, gesticulai car j’étais affamée. On me taxa aussitôt d'enfant pénible et capricieuse avant de se rendre compte, sans doute parce que je ne profitais pas, que je crevais de faim. Lorsqu'on s'en aperçut, c'était trop tard pour ma réputation. Mais ce qui m’ennuie, c’est de ne pas savoir combien de temps ma mère laissa traîner les choses pour prendre la décision qui s’imposait ? Elle eut toujours cette attitude avec moi quand j’eus des problèmes de santé. Elle ne se décidait pas à apporter des solutions à mes problèmes quand j'en avais.


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  • Qui n'a prononcé un jour ou l'autre une de ces phrases à l'aide d'images animales ?


    Si vous êtes myope, c'est toujours comme une taupe.

    Si vous êtes rusé, c'est forcément comme un renard.

    Les termes  empruntés au monde animal sont partout. La preuve :

    Que vous soyez fier comme un coq, fort comme un bœuf, têtu  comme une mule, malin comme un singe, chaud lapin ou fine mouche, vous  êtes tous, un jour ou l'autre, devenu chèvre pour une caille aux yeux de biche.

     Vous arrivez frais comme un gardon à votre premier rendez-vous et là, pas un chat! Vous faites alors le pied de grue, vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin. Le type qui vous a obtenu ce rancard, avec lequel vous êtes copain comme cochon, vous l'a certifié : "Cette poule a du chien, et c'est une vraie panthère !"


    Vous étiez déjà un crapaud mort d'amour ; pourquoi
    vous traite-t-elle comme un chien ?  

    Vous étiez prêt à gueuler comme un putois au moment même où elle arrive.


    Bon ! Dix minutes de retard, il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard ! Si ce n'est que la fameuse souris avec sa crinière de lion est en fait plate comme une limande, myope comme une taupe, en plus elle souffle comme un phoque et rit comme une baleine. Vous en restez muet comme une carpe !


    Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez mais vous sautez du coq à l'âne et finissez par noyer le poisson. Vous avez le bourdon tout à coup et vous versez des larmes de crocodile.

    Vous finissez par vous inventer une fièvre de cheval qui vous permet de filer comme un lièvre. Vous avez beau être doux comme un agneau, faut tout de même pas vous prendre pour un pigeon ! C'est assez comme ça.

    Vous repartez donc la queue entre les jambes, les oreilles basses comme un chien battu en poussant des grognements de porc qu'on égorge.

     

     

    BON WEEK-END DE LYDIA


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  • Elle est mon actrice américaine préférée.

    Belle, fine, adorable, un talent fou.

     

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    Je l'ai beaucoup aimée dans "out of Africa", "Sur la route de Madison"

    J'ai vu le film "la dame de fer" où elle jouait le rôle de Mme THATCHER.

    C'était très bien interprété même si je n'ai jamais eu de sympathie pour cette femme.

    Mariée avec le même homme, le sculpteur GUMMER dont elle a eu quatre enfants.

    Elle a 64 ans même si elle ne les paraît pas.

    LYDIA

     

     


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  • Le 2 février est bien le jour des crèpes ?

    J'en ai fait ce matin au petit déjeuner, puis au déjeuner.

     

    Et pour cela, j'ai passé une bonne journée sans pluie qui plus est.

     

    Quel beau jour !

     

    Je n'en fais pas que ce jour.

    Toute l'année quand j'en ai envie avec la tarte aux pommes.

    Il m'arrive de faire des petits cakes, du riz au lait, etc.

     

    Quel beau jour !

    Il m'arrive plus rarement de faire du mias.

    Toujours avec peu de sucre.

    Le sucre est mon plus grand ennemi.

     

    A bientôt,

    Lydia

     


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