• L'enfant, voyant l'aîeule à filer occupée,

    Veut faire une quenouille a sa grande poupée.

    L'aïeule s'assoupit un peu ; c'est le moment.

    L'enfant vient par derrière et tire doucement

    Un brin de quenouille où le fuseau tournoie,

    Puis s'enfuit triomphante, emportant avec joie

    La belle laine d'or que le safran jaunit.

    Autant qu'en pourrait prendre un oiseau pour son nid.

    Cauterets, août 1843

    Victor HUGO

    Bon WEEK-END A TOUTES

    L Y D I A


    27 commentaires
  • Les Compagnons de la chanson avec Edith Piaf

    (les Compagnons)
    Village au fond de la vallée
    Comme égaré presque ignoré
    Voici qu'en la nuit étoilée
    Un nouveau-né nous est donné
    Jean-François Nicot il se nomme
    Il est joufflu, tendre et rosé
    À l'église beau petit homme
    Demain tu seras baptisé.

    (Edith)
    Une cloche sonne sonne
    Sa voix d'écho en écho
    Dit au monde qui s'étonne
    C'est pour Jean-François Nicot
    C'est pour accueillir une âme
    Une fleur qui s'ouvre au jour
    À peine à peine une flamme
    Encore faible qui réclame
    Protection, tendresse, amour.

    (Les Compagnons)
    Village au fond de la vallée
    Loin des chemins loin des humains
    Voici qu'après dix-neuf années
    Coeur en émoi le Jean-François
    Prend pour femme la douce Élise
    Blanche comme fleur de pommier
    Devant Dieu dans la vieille église
    Ce jour, ils se sont mariés.

    (Edith)
    Toutes les cloches sonnent sonnent
    Leur voix d'écho en écho
    Merveilleusement couronne
    La noce à François Nicot
    Un seul coeur, une seule âme,
    Dit le prêtre, et pour toujours,
    Soyez une pure flamme
    Qui s'élève et qui proclame
    La grandeur de votre amour.

    (Les Compagnons)
    Village au fond de la vallée
    Des jours, des nuits, le temps a fui
    Voici qu'en la nuit étoilée
    Un coeur s'endort François est mort
    Car toute chair est comme l'herbe
    Elle est comme la fleur des champs
    Épis, fruits mûrs, bouquets et gerbes
    Hélas ! tout va se desséchant.

    (Edith)
    Une cloche sonne sonne
    Elle chante dans le vent
    Obsédante et monotone
    Elle redit aux vivants:
    Ne tremblez pas coeurs fidèles
    Dieu vous fera signe un jour
    Vous trouverez sous son aile
    Avec la vie éternelle
    L'éternité de l'amour.

     

    Lydia vous embrasse et vous souhaite de bonnes fêtes


    24 commentaires
  • Que faut-il pour écrire ?

    C'est simple, il faut du papier et un crayon ou un stylo pour ceux qui le font à l'ancienne. On peut aussi écrire sur l'ordinateur. Pour ma part, j'aime beaucoup cette formule qui permet tout et quand je me trompe, je peux rectifier aussitôt.

    A partir de là, tout est possible. Tant d'autres l'ont fait.

    Autodidactes ou agrégés, quelle importance ! On n'écrit pas la même chose que l'on ait fait des études ou pas, naturellement. Mais on fait avec ce que l'on a et ce que l'on peut faire.

    Il suffit de vouloir écrire depuis longtemps, ou depuis toujours. Ou bien simplement que le désir soit là.

    Alors il faut prendre une page blanche ou de couleur peu importe, mais vierge de préférence (sauf sur ordinateur où il suffit de taper sur le clavier.)

    Ensuite les mots arrivent. Un, deux, dix. Puis ils se bousculent, il faut les contenir tant ils veulent tous passer en même temps pour se poser sur la page. Cela devient un flot ininterrompu. On commence à y penser un peu puis beaucoup, les idées viennent, parfois même, on en rêve la nuit et là c'est super.

    Très vite, ou plus lentement, une page, puis deux, puis dix. On avance, on hésite, on transforme, on reprend depuis le début, on modifie la tournure des phrases, les mots, les paragraphes et, bientôt on a deux cents pages et le livre est pratiquement fini. Mais alors il faut le revoir, le réécrire pour mettre les événements dans un ordre plus logique car parfois c'est un peu bordélique.

    S'il est pratiquement prêt, il faut encore corriger les fautes, les coquilles, changer un mot qui ne nous semble pas très approprié pour un autre qui aura plus de sens, qui sera plus beau, plus léger... Au bout de quelques mois ou de quelques années, le livre nous paraîtra prêt à le faire imprimer.

    Quand il sort tout chaud de l'imprimerie, je ne vous dis pas le bonheur que l'on éprouve : "Un pur bonheur."

    Essayez si ça vous tente !

    Peut-être vais-je vous passer une histoire que j'aie écrite pour mon ancien blog.

     

    Le voulez-vous ?

    L Y D I A


    12 commentaires
  • Le sac à main des femmes

    est une véritable boîte à outils,

    comme en trimbalent

    les plombiers.

    Et toute la journée,

    dès qu'elles ont un moment,

    elles réparent...

    -=-=-=-=-=-=-=-

    Oh ! N'insultez

    jamais une femme

    qui tombe.

    Qui sait sous quel

    fardeau la pauvre

    âme succombe.

    -=-=-=-=-=-=-

    Mettre un frein

    à la femme,

    c'est mettre

    une limite

    à la mer.

    -=-=-=-

    BONNE JOURNEE VENTEUSE A TOUTES

    ================================

    L Y D I A

     


    18 commentaires
  • Profane vieillesse

    Au splee enchaînée,

    Fuyant la jeunesse

    Et ses libertés.

    Ah ! Laissez-moi vivre

    Comme dans les livres.

     

    J'ai renié le monde,

    Le monde mauvais,

    Et la voie des ondes

    Perverse télé.

    Fuyant en moi-même,

    Oublier de même.

     

    Oublier les hommes,

    Mais j'ai trop aimé.

    Je ne puis en somme

    Que les retrouver.

    Que dire des femmes,

    Qui perdent mon âme !

     

    Ainsi va la vie

    Et je veux l'aimer

    Et laisser l'envie

    Tout me dévoyer.

    Je me livre aux transes

    Des concupiscences.

     

    Finie la sagesse

    De cet âge mûr,

    Les fausses largesses

    D'un esprit obscur.

    Et vienne l'amour

    Ravager ma tour.

     

    Profane vieillesse

    Au spleen enchaînée,

    Fuyant la jeunesse

    Et ses libertés.

    Ah ! Laissez-moi vivre

    Comme dans les livres.

     

    GUY RIO

    20 février 1996

     

     


    14 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique