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Par CHAMARIE le 13 Avril 2014 à 21:40
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J'eus le courage de défendre ma chienne Finette car j'aurais fait n'importe quoi pour sauver mes animaux domestiques. Plus de courage que pour me sauver moi-même. Je leur vouais un grand amour. Pas autant qu'à mes chats, ce n'était pas pareil. Mais, les lapins, les poules, les canards, tous avaient droit à mes regards pleins d'affection. Quand je pouvais, je les caressais, leur parlais. Les animaux ne sont pas décevants. Jamais. L'amour familial, par contre, me déçut beaucoup et me déçoit encore. Existait-il seulement un amour familial dans cette maison ?
Quand j’eus onze ans, l’âge où la moitié des copines décidaient d’aller en « sixième », je me rendis compte que ma famille n'avait pas fait ce projet pour moi, pas plus que pour les autres de la fratrie. Je dû rester à cette école jusqu’au « certificat d’études primaires. »
Cela ne me plut pas du tout car j’adorais les études depuis toute petite. Quelle douleur pour moi de voir partir mes amies au collège et de ne pouvoir les suivre.
Je dus végéter dans le « cours supérieur » pendant trois ans. Trop jeune pour passer ce foutu « certificat. » Je n’apprenais rien dans cette classe. Savoir qu’il fallait balayer la cuisine tous les jours, je m’en fichais. C’était pourtant ce que nous enseignait madame la Directrice. Le jour arriva où je passais l’examen pour ce fameux certificat (qui ne me servirait à rien dans ma vie) je l’eus haut la main. C'était facile pour moi, j'étais bonne élève. A mon retour à la maison pourtant, Trop contente d’annoncer la bonne nouvelle à ma mère, je fus très déçue de la voir si contrariée. Sa tête changea, elle tourna le dos et partit sans un mot gentil envers moi. Quelle déception ce fut ! Je savais qu'elle était jalouse de moi et de ma chance de pouvoir aller à l'école, ce qu'elle n'avait pas eu. Elle y était allée de façon irrégulière et n'avait appris que peu de choses. Par contre, ma sœur et mon frère aînés, je n'ai jamais su ce qu'il s'était passé dans pareille circonstance. Je n'ai pas su non plus avec ma cadette.
L’année qui suivit, pour suivre mon destin, je devais aller à l’école PIGIER de Bordeaux pour y apprendre à taper à la machine, à écrire en sténo, et quelques éléments de comptabilité, sans plus. Madame mère avait refusé catégoriquement que j’apprenne plus que ça (pas de langue étrangère, aucun autre cours qui aurait pu me servir dans le métier de bureau. « Sténodactylo » serait la seule formation que j’aurais le droit d'acquérir. C’était peu pour travailler chez un bon employeur, mais c’était suffisant pour travailler au bureau chez mes parents.
J’allais donc à cette école à 13 ans et demi et bien sûr, j’étais la plus jeune. Madame mère n’avait pas voulu m’acheter un cartable valable pour cette école. Elle m’avait donc acheté un sac à provisions qui me rendait, une fois de plus ridicule et triste. Je crois vraiment qu'elle le faisait exprès, comme pour d'autres coups qu'elle me fit, bien moins sympathiques.
Par exemple, les soutiens-gorges. Elle n’avait pas voulu m’en acheter. J’avais une poitrine bien formée et qui bougeait sous mon pull à chaque pas et cela me faisait honte là aussi. Je me revois encore parcourir ma ville pour me rendre à cette école-là affublée de la sorte. Quelle horreur !
Malgré tous ces désagréments, ma balade en ville, tous les jours, était agréable pour moi. Je croisais tous les matins un couple très beau : lui était noir et elle blonde mais quel beau couple. Je les admirais et cela me mettait en joie de les croiser. Les cours, pour moi, ne duraient que le matin et ensuite retour à la maison. J'aurais mieux aimé y être pour la journée complète et apprendre plein de choses.
J'apprenais à taper sur une machine UNDERWOOD. C'était un très vieux modèle où les doigts s'enfonçaient jusqu'au fond et l'on pouvait se blesser. Cela m'arriva plusieurs fois et j'eus très mal. Quelle différence avec les machines que j'aie connues plus tard, tout au long de ma vie. Et encore mieux maintenant avec les ordinateurs où taper une lettre est devenu super agréable et facile. On peut corriger sans avoir à refaire ou à utiliser un effaceur quelconque. On peut utiliser le correcteur d'orthographe, c'est devenu merveilleux. Cela ne l'était pas à cette époque.
BONNE NUIT, et bonne semaine.
L Y D I A
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Par CHAMARIE le 11 Avril 2014 à 18:05
Malgré mon air misérable, il existait un réel décalage entre la réalité que voyaient les autres et ce que je voyais moi et l'apparence que je montrais, que cela finissait par me complexer. Ce fut tout le temps comme ça autour de moi dans ma vie. Trop ou trop peu, pas de juste milieu.
On m’envia alors que j’étais miséreuse et quand, plus tard, je pus m’habiller mieux, grâce à ma couture et à mes achats de soldes, des achats qui ne me coûtaient pas cher, on m’envia et on me jalousa encore, on me jalousa toujours… Surtout les femmes bien sûr.
Toute ma vie il y eut plein de trucs que je n'ai pas compris. Pourquoi ai-je dû subir telle chose que telle autre dans la même situation n’eut pas à subir, pourquoi je n’ai pas su me faire respecter, pourquoi je n’ai pas su m'imposer et en imposer ? Cela vient de mon enfance dont je suis marquée, sans aucun doute. Peut-être est-ce mieux aujourd’hui ? Je n’en suis pas sûre.
J'adorais lire mais les livres n'encombraient pas la maison. J'en eus juste une dizaine pendant les vingt deux années passées chez mes parents. C'est ainsi que je lus : les Mystères de Paris d'Eugène Sue, Les Pardaillan, un livre classique, le CID de Corneille (je me demande d'où il sortait celui-là) et deux livres d'enfant, l'un que j'eus pour un Noël, Les Bons enfants de la bibliothèque Rouge et Bleue, je le lus en quelques heures, et l'autre que j'eus en collectionnant des points AMI sur les paquets de pâtes et autres denrées, l'Ami sur sa péniche où il fallait coller des images aux places prévues à cet effet.
J’aimais beaucoup ce livre que j’avais mis un certain temps à obtenir après avoir quémandé les points à droite et à gauche, à la maison et chez mes grands-parents.
A l'âge de douze ans, la directrice demanda quelqu'un pour tenir la bibliothèque de l'école, je me proposais. Ainsi, les livres que je louais pour cinq centimes à mes copines me passaient entre les mains. C'était un bonheur de les toucher, les confier aux copines qui les lisaient et les récupérer ensuite pour les ranger à leur place.
Certaines eurent de bonnes notes à leurs rédactions grâce à leur lecture et furent ainsi avantagées par rapport à moi. Je tenais bien le registre et cela me remplissait de joie. Mais un jour j'oubliais dans le bus le sac dans lequel je mettais l'argent des livres que je louais. J'en fus désolée. Mes parents durent rembourser l'argent ainsi égaré. Ce n’est pas que ce fut un problème pour eux car la somme n’était pas élevée et ils pouvaient le faire. C’est surtout qu’ils m’en voulurent. J’étais tellement étourdie (je le suis encore parfois, je dois bien l’avouer.)
Quelle sotte je fus alors de ne pas oser prendre quelques livres pour moi. J'en avais tellement envie. J'aurais très bien pu en lire à l'école, pendant les récréations. J'aurais peut-être même pu en emmener un de temps en temps à la maison et le lire dans ma chambre en cachette.
Mais j'étais tellement conditionnée à la crainte et avec madame Mère c'était si peu facile de cacher quoi que ce soit que je n'osais pas. J'ai raté là une bonne occasion de profiter de lire à satiété, raté une joie, un plaisir, raté de me cultiver à une époque où cela m'aurait bien aidée. A toutes les époques cela m’aurait aidée d’ailleurs et aurait contribué à me mettre en valeur, à me former…
Les lectures, que l’on fait dans son enfance, sont les plus importantes et conditionnent toute une vie. Je ne peux pas dire que la dizaine que j'aie lue moi ait conditionné quoi que ce soit.
BON WEEK-END MES AMIS ET AMIES
bises
L Y D I A
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Par CHAMARIE le 9 Avril 2014 à 21:16
Revenons-en aux vêtements. Je me souviens d'une année d'école où je n'eus, en tout et pour tout, qu'une jupe et un pull à me mettre. Toute l'année je les traînai. Ce n'est pas ça qui risquait de m'enlever l'envie d'aller à l'école. Rien n'aurait pu m'enlever cette envie. Je fus gênée un jour car ma maîtresse avait donné un pull à une élève pour qu’elle en change (car elle n’en avait qu’un elle aussi). Cette maîtresse la gronda parce qu’elle ne lui voyait jamais le pull donné. L’avait-elle vendu ? Moi à côté, qui n’avait qu’un seul pull aussi, elle ne me donna rien. Elle savait que j’étais riche et n’avait donc pas à me donner quoi que ce soit. Elle se posait peut-être la question de savoir pourquoi ma mère ne m’habillait pas mieux ; en même temps, je ne suis pas sûre qu’elle se soit un jour posé cette question.
Je ne me sentais pas très à l'aise pourtant. Je ne me sentais pas nette. Il fallait remettre la même culotte tous les jours de la semaine et cela ne me plaisait pas du tout. Je me sentais sale et il n’était pas question que je m’en plaigne ou que je veuille changer cet état de fait.
Ma grand-mère me fit remarquer, avec un reproche dans la voix envers ma mère : « Tu n’as rien à te mettre ». Ce n'était pas ma faute si c'était ainsi mais je baissais le nez en entendant cette réflexion..
Pourquoi ne me fit-elle pas une autre jupe, elle qui cousait si bien, cela aurait été facile ? Pourquoi ne me tricota-t-elle pas un autre pull ou deux ? J'ai hérité d'elle cette qualité, je couds beaucoup pour moi, surtout, et aussi bien les manteaux que les tailleurs jupes ou pantalons et les sous-vêtements. Et des vêtements, j’en ai toujours un certain nombre. Je me rattrape ainsi d’une époque fâcheuse. Ma grand-mère, disais-je, avait cousu pour mon aînée de très beaux chemisiers dans des chemises d'homme !
Je ne saurai jamais pourquoi elle ne le fit pour moi. Ce que je sais c'est qu'elle n'a jamais rien cousu pour ma personne. Par contre elle m’offrit (ainsi qu’à sœur cadette) pour mes quatorze ans, un baigneur qu’elle avait habillé de vêtements tricotés par elle-même. Je fus surprise car je trouvais que j’étais un peu grande pour un tel cadeau. Pour ma sœur c’était plus approprié, elle n’avait que dix ans. Cela me fit plaisir malgré tout, et c’était beau de voir le visage ravi de cette grand-mère et voir sur son visage apparaître le plaisir qu’elle avait eu à le faire.
Je l'aimais beaucoup cette grand-mère-là. Elle aussi, je crois, m'aimait bien. Alors ? Mystère. Peut-être, tout simplement, ne voulait-elle pas acheter le tissu qu'il aurait fallu pour faire cette jupe ou ces jupes car elle n'avait pas assez d'argent pour cela. Ou elle pensait que c'était le travail de ma mère. Si c'était cela, elle n'avait pas tort. Quoi qu’il en soit, la vie est pleine de mystère qu’il est inutile de vouloir percer. On n’y parvient jamais ou si l’on y parvient c’est vraiment un hasard.
Pendant ce temps, les copines d'école me disaient : « Toi tu es riche ». Je ne comprenais pas comment c'était possible qu'elles pensent cela alors qu'en même temps j'avais l'air d'être la plus pauvre de la classe ou, en tout cas, la plus miséreuse.
Mais elles ne voyaient pas mon indigence apparemment. Personne ne la voyait. Elles étaient aveuglées par la richesse qui se savait, qui se disait et qui se voyait : L’USINE. D'un autre côté, elles étaient tellement mieux habillées que moi, plus entretenues, avaient la possibilité d'entrer en sixième et moi pas, faisaient des activités en dehors de l'école, moi pas. Mais moi j'avais un père fabricant de meubles dans une grande usine avec une quarantaine d'ouvriers et elles pas. De cela je ne me rendais pas compte car notre vie était celle de gens très pauvres. Je ne faisais pas la différence entre elles et moi car nous ne vivions pas ensemble.
BONSOIR
L Y D I A
(je vous laisse le temps de lire ces deux derniers épisodes (9 et 10) avant d'en ajouter un onzième.
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Par CHAMARIE le 9 Avril 2014 à 07:25
Madame Mère n'avait jamais mis de rideaux non plus aux portes-fenêtres de la cuisine ni à l’entrée véranda et je me souviens d'une grande honte qu'elle me fit, un jour où elle me lavait dans une bassine, nue devant ces portes-fenêtres. Les ouvriers passaient régulièrement devant pour demander à petit père, leur patron, quand il était à son bureau, ce qu'ils devaient faire car ils avaient fini le travail qu'il leur avait donné auparavant. C’était organisé ainsi. Il aurait certainement pu organiser cela mieux mais ne l'avait pas fait. Il y avait alors beaucoup de passage d’ouvriers de tous âges devant ces portes.
Je me mis à pleurer très fort tant j'étais outrée que ces hommes m’aient vue nue (ce n’était pas sûr mais plus que probable.) Cela contraria ma mère qui, bien sûr, ne comprit pas mes cris et me trouva, une fois de plus, embêtante ou même, pourquoi pas, folle. C'était le qualificatif dont elle aimait le plus m'affubler à tout moment, pour tout et pour rien, et moi celui dont j'aimais le moins m'entendre qualifier. Eux devaient pas mal s’en ficher de voir une petite fille à qui sa mère faisait sa toilette, mais pas moi.
Elle me détermina souvent ainsi. La moindre occasion était bonne. Les mots durs à utiliser contre moi lui plaisaient toujours autant et elle ne s’en privait pas. Je n'étais pas d'accord avec elle car c'était mauvais, absurde et cela montrait bien son absence d'amour à mon égard et même plus : sa haine. Mais passons !
Elle était si autoritaire et en même temps si limitée ! Comment cette femme aurait-elle pu saisir ma pudeur ? Pour elle, ces pleurs et ces cris n'étaient rien d'autre que caprices de la part d’une fillette ennuyeuse et barbante ; c’était ce qu’elle pensait que j'étais depuis ma naissance et, pour elle, je resterais ainsi toujours. Depuis que j’étais née, elle en avait marre de me supporter. Je vais même à penser qu'elle le faisait exprès pour m'embêter. C'est très possible.
Madame Mère se serait-elle lavée nue devant cette fenêtre, nue dans une bassine alors que les hommes passaient ? Non, bien sûr. Il est vrai qu’elle ne se lavait pas souvent et que ça se sentait. Ceci ne risquait donc pas d’arriver. Mais ce qui était bon pour elle ne l’était pas pour moi.
Que nous le voulions ou non, nous sommes forgés par notre famille dans notre enfance, surtout quand elle met le paquet pour cela et nous devenons ce qu'ils nous font. Le résultat est que cela détruit souvent notre vie entière.
BONSOIR
L Y D I A
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Par CHAMARIE le 7 Avril 2014 à 13:32
Nous avons vu que madame Mère était une fermière hors pair. Une vraie paysanne fruste et mal léchée, arriérée et angoissée, comédienne aussi mais pas très bonne dans ce domaine. Elle en faisait trop et cela en devenait risible. Pour elle, toute notre vie devait s'organiser autour d'un seul besoin, le plus important : se nourrir : « Manger et encore manger » ; avoir des réserves, des conserves, des dizaines de kilos de sucre dont j’ai déjà parlé. Ses leitmotivs étaient les suivants :
. 1. - La nourriture spirituelle : pas question (surtout qu’elle ne savait pas elle-même ce que cela recouvrait.)
. 2. - L'entretien du corps et de l'esprit de même !
. 3. - La musique n’était que du bruit !
. 4. - La lecture n’était que bourrage de crâne qui montait à la tête et rendait fou ;
. 5. - Le football : « Ce n’était, pour elle, que des imbéciles qui couraient après un ballon. »
Et bien d'autres choses aussi négatives avec lesquelles je n'étais pas d'accord. Même si nous lisions, mon père ou moi, un livre policier (je ne sais comment il s’en trouva un entre nos mains) elle trouvait que c’était mal, nocif, que cela ne pouvait que nous donner de mauvaises idées et autres choses dans le genre. La psychologie de cette femme était totalement inexistante. Elle avait de drôles de façons de voir la vie. Et Dieu seul savait que c’était irréversible. Petit père et moi fûmes d’accord pour lui expliquer que lire n’était pas mauvais ; Tout en sachant très bien qu’il était inutile de tenter quoi que ce soit avec cette femme aux idées arrêtées une fois pour toutes sur des idées bornées et sans espoir.
Elle reniait tout ce qui n'était pas « manger », avoir des provisions, économiser l'argent au maximum jusqu'à être vêtues, elle et nous, comme des miséreuses. Elle ne se préoccupait pas de son image à peine débarbouillée chaque matin, alors de la nôtre, vous pensez ! Et il valait mieux que nous ne nous occupions pas de la nôtre non plus. Pourtant, quand mon aînée s’apprêta, se maquilla et commença à se vêtir comme une princesse (grâce à nos cousins d’Algérie, les militaires, dont la femme savait coudre et tricoter et lui fit deux jupes en « forme » ce qui voulait dire un cercle parfait avec la taille au centre, comme ça se faisait : l’une d’elles était en moire noire dans laquelle elle était ravissante.)
Quant à moi, j’eus l’idée saugrenue, un jour, de m’épiler légèrement les sourcils, petit père le vit et me passa un savon carabiné. Je n’eus pas intérêt à recommencer. C’était pourtant bien peu mais il l’avait vu et cela ne lui avait pas plu du tout.
Pour en revenir au problème du ménage, l'entretien de la maison n'intéressait pas madame Mère. Je me souviens de la pièce noire (entre le bureau et la cuisine, face à l'entrée) et du souk immonde qui y régnait. C'était bien pire qu'un débarras. C'était innommable. Quand on entrait de l’extérieur, on se trouvait face à un grand rideau à fleur qui masquait tant bien que mal l’entrée de cette pièce.
Le jour où ma cousine y entra, par curiosité je suppose, car elle devait en avoir très envie depuis pas mal de temps. Cette porte, toujours fermée, devait avoir suscité en elle un désir de voir et de savoir, qui arriv à son comble ce jour-là où elle ne put se retenir. Cela faisait trop longtemps qu’elle devait avoir une envie folle de savoir ce qu’il y avait là derrière. .
Donc, elle y entra. Et elle resta interdite, choquée, pétrifiée ! Elle reprit ses esprits pour émettre une critique sans ménagement. Elle ne devait pas s’attendre à ça ! Elle en ressortit édifiée sur nos qualités de ménagères, déçue que sa curiosité ne lui ait pas amené quelque chose de meilleur et j'eus, pour ma part, la pire honte de ma vie.
Après cela, quand mes cousines furent reparties en ville, je me mis en devoir de débarrasser cette pièce de tout le bazar qui l’encombrait (j’eus du mal, ce fut un gros travail.) Je la nettoyai du mieux que je pus en éliminant le maximum de choses possibles. Cela me prit du temps, plusieurs jours. Cette pièce ne devint pas une merveille pour autant; mais elle devint potable.
Cette pièce avait été trop longtemps utilisée comme grenier et jamais personne n’y était entré pour y faire le ménage.
BONNE ET BELLE JOURNEE DE LUNDI
L Y D I A
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