• "MES VERS FUIRAIENT"

     

    Mes vers fuiraient, doux et frêles,

    Vers votre jardin si beau,

    Si mes vers avaient des ailes,

    Des ailes comme l'oiseau.

     

    Ils voleraient, étincelles,

    Vers votre foyer qui rit,

    Si mes vers avaient des ailes,

    Des ailes comme l'esprit.

     

    Près de vous, purs et fidèles,

    Ils accourraient nuit et jour.

    Si mes vers avaient des ailes,

    Des ailes comme l'amour.

     

    VICTO HUGO

     

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    Un petit poème de Victor, un des plus courts

     

    Pour certains, il fut champion de la longueur.

     

    Comme "MARQUIS, JE M'EN SOUVIENS" qui fait neuf pages .

     

    Pire est "MAGNITUDO PARVI" : dix-sept pages, on n'en finit pas !

     

    Pourtant il est bon de les lire. Tout est bon chez Hugo sauf parfois un peu long...

     

    Bon jeudi

     

    L Y D I A

     

    Pour moi quand c'est court c'est bien.


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  • Un texte que j'aie écrit en septembre 2003.

     

    Je viens de le retrouver et comme je le trouve bien,

     

    Je vous en fais profiter.

     

               _-=µ*µ=-_

     

              "Marie est dans sa cuisine et comme d'habitude, elle rêve...

     

              La pendule sonnant les dix coups la tire vers le réel.

     

              Comme une automate, elle se dirige vers le coin où est suspendu son tablier de devant, dissimulé derrière la porte donnant sur le couloir. Elle l'ajuste puis l'attache dans son dos par les liens. Elle va vers le four et l'allume. C'est bien parti. Il ne lui reste plus qu'à sortir le motif de ce texte du réfrigérateur.

     

              Elle regarde ce gigot dans son plat avec tendresse : "Que c'est beau un gigot tout de même ! Dit-elle tout haut pour elle seule. Il lui arrive de parler tout haut et cela la réconforte.

     

              Ses mains se posent sur lui avec amour et le caressent, elle aime ce contact. La pendule toujours présente et indiscrète, scande le temps sans s'émouvoir et la rappelle à l'ordre en sonnant dix heures pour la deuxième fois. Eh oui, cette pendule sonne deux fois chaque heure, il y en a comme ça ! Pour Marie qui est sans cesse dans les nuages où elle aime se cacher pour se déconnecter de la réalité parfois difficile à affronter (elle y est si bien) une pendule aussi bruyante est une bénédiction ! Sans elle, comment serait-elle à l'heure ?

     

              Elle se met en devoir d'éplucher l'ail rapidement, si l'on peut dire, car la peau s'accroche et ce n'est pas si facile de l'enlever du premier coup. Elle enlève le germe (comme le recommandent les chefs cuisiniers.) A l'aide d'un bon couteau, elle fend le gigot en maints endroits pour y introduire l'ail plus sel et poivre. S'enduire les mains d'huile pour les passer autour sur la peau et enfin un dernier coup de salière et de poivrière et le tour est joué. Il ne reste plus qu'à introduire le plat dans le four. Ce travail préparatoire lui a pris à peine un quart d'heure. Elle est satisfaite ; ses invités seront contents ; elle aime leur faire plaisir.

     

              Elle vérifie qu'il ne manque rien sur la table de la salle à manger où elle a dressé le couvert et s'assied sur une chaise pour admirer son oeuvre ; c'est alors que le téléphone sonne :

     

    -- Allô chérie, ne t'inquiète pas, j'arriverai un peu en retard, tout va bien ; tu n'auras qu'à servir l'apéritif s'ils arrivent avant moi. A tout à l'heure !

     

              Il ne s'embête pas celui-là décidément ! Se permettre un retard ; justement le jour où ils ont du monde ! Comme d'habitude, elle devra compenser son insouciance. C'est si égoïste un homme ! Il lui gâche sa vie sans arrêt et elle doit dire : "AMEN". Il faut dire qu'elle a dû lui forcer la main pour faire ce repas. Peut-être veut-il ainsi se venger d'elle.

     

              Elle prend son visage entre ses mains et sent des larmes couler de ses yeux. Elle se rend compte que si ça continue, elle aura les yeux bouffis et cela fera mauvais effet. Elle se lève donc et va faire un tour dans le jardin ; ses fleurs sont là pour lui remonter le moral et elle sourit en pensant : "Ne pas me préoccuper de cet énergumène !" 

     

    Lydia CHAMARIE

     

     

     


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  • La lune était sereine et jouait sur les flots.

    La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise,

    La sultane regarde, et la mer qui se brise,

    Là-bas, d'un flot d'argent brode les noirs ilots.

     

    De ses doigts, en vibrant, s'échappe la guitare.

    Elle écoute... Un bruit sourd frappe les sourds échos.

    Est-ce un lourd vaisseau  turc qui vient des eaux de Cos,

    Battant l'archipel grec de sa rame tartare ?

     

    Sont-ce des cormorans qui plongent tour à tour,

    Et coupent l'eau qui roule en perles sur leur aile ?

    Est-ce un djinn qui là-haut siffle d'une voix grêle,

    Et jette dans la mer les créneaux de la tour ?

     

    Qui trouble ainsi les flots près du sérail des femmes ?

    Ni le noir cormoran sur la vague bercé,

    Ni les pierres du mur ni le bruit cadencé

    Du lourd vaisseau rampant sur l'onde avec des rames.

     

    Ce sont des sacs pesants d'où partent des sanglots.

    On verrait, en sondant la mer qui les promène,

    Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine...

    La lune était sereine et jouait sur les flots.

     

    2 septembre 1828 "Victor Hugo"

     

     

     

     

     

    Image du Blog jp59.centerblog.net

     

    Source : jp59.centerblog.net sur centerblog.

     

    Bon jeudi à tous mes amis et amies.

     

    L Y D I A


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  • Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,

    Et de tous les côtés au soleil exposé,

    Six forts chevaux tiraient un coche.

    Femmes, moines, vieillards, tout était descendu.

    L'attelage suait, soufflait, était rendu.

    Une mouche survient, et des chevaux s'approche,

    Prétend les animer par son bourdonnement,

    Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment

    Qu'elle fait aller la machine,

    S'assied sur le timon, sur le nez du cocher ;

    Aussitôt que le char chemine,

    Et qu'elle voit les gens marcher,

    Elle s'en attribue uniquement la gloire,

    Va, vient, fait l'empressée ; il semble que ce soit

    Un sergent de bataille allant en chaque endroit

    Faire avancer ces gens et hâter la victoire.

     

    La mouche en ce commun besoin

    Se plaint qu'elle agit seule, et qu'elle a tout le soin,

    Qu'aucun n'aide aux chevaux à se tirer d'affaires.

    Le moine disait son bréviaire :

    Il prenait bien son temps ! Une femme chantait :

    C'était bien de chansons qu'alors il s'agissait !

    Dame mouche s'en va chanter à leurs oreilles,

    Et fait cent sottises pareilles.

    Après bien du travail, le coche arrive au haut.

    "Respirons maintenant, dit la mouche aussitôt :

    J'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.

    Ca, messieurs les chevaux,  payez-moi de ma peine."

     

    Ainsi certaines gens faisant les empressés,

    S'introduisent dans les affaires.

    Ilf font partout les nécessaires,

    Et partout importun devraient être chassés.

     

    Jean de La Fontaine

     

        faire la mouche du coche :

     

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    Bon jeudi et à bientôt.

     

    M'en vais à Paris jusqu'à dimanche.

     

    A LUNDI DONC !

     

    Lydia


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  • Cette expression semble venir de loin, du roi Louis XIII, paraît-il !

     

    Cela veut dire d'un enfant qu'il fait toutes les bêtises possibles.

     

    En ce temps-là, le roi assiégeait la ville de Montauban.

     

    Il la sentait prête à se rendre et, du coup, pour effrayer les assiégés,

     

    il décida de faire tirer 400 coups de canon que rien ne justifiait.

     

    Cela occasionna un grand remue-ménage dans la ville.

     

          - = - = - = - = - = - = - = - = - = - = - = -

     

    J'en profite pour vous souhaiter de bonnes fêtes de Pentecôte.

     

    Et vous fait de gros bisous,

     

    Gifs et belles images en vrac
    Cette image vient de chez mon amie Lusile
    (ci-jointe dans ma liste d'amies.)
    L Y D I A

    18 commentaires


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